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Quand, à force de raidissement idéologique, la gauche et la droite sacrifient leur propre électorat!

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

 

   La politique en Belgique est assez ennuyeuse: chacun à les positions autorisées par son chef de parti et n'en démord pas; les présidents de partis apprennent à crier fort mais pas à réfléchir; ce qui fait que regarder les débats politiques et lire les déclarations des uns et des autres est assez inutile en soi pour l'édification démocratique.

   Ainsi, Georges-Louis Bouchez, Georgie-Lou, voulant encore une fois, comme le fait le PTB (et c'est un trait des partis non-démocratiques), opposer une partie de la population contre une autre, ici les classes bourgeoises au lumpenprolétariat, de lancer l'idée qu'il serait «bon d'exclure les chômeurs du bénéfice des allocations de chômage après trois années et de les envoyer au CPAS». (Qui délivre le RMI, l'Allocation d'Insertion).

   Le PS aussitôt de brandir les fourches. La meilleure réaction fut, encore une fois, celle d'un bruxellois socialiste mandataire qui déclara que cela ne changerait rien au montant perçu (qui est de toute façon dégressif avec les années) et ne ferait que déplacer le problème du chômage de longue durée vers un problème de minimexés de longue durée. Et justement!

   C'est qu'il y a une grande différence entre chômage (ONEM) et minimex (CPAS). Le premier est payé exclusivement avec la solidarité des travailleurs via les cotisations sociales, alors que le second est payé exclusivement avec les impôts payés par ceux qui gagnent plus que le salaire médian ou par ceux qui sont propriétaires ne fut-ce que d'une voiture, et par les bourgeois...

   Donc le MR propose de faire payer les allocations des inactifs par la classe moyenne supérieure et les conducteurs d'affreuses voitures (une idée qu'on aurait attendu d'écolo)! C'est-à-dire par son électorat...

   Quant au PS, au lieu de réagir en conséquence et de dire donc «chiche, on vote ça tout de suite?», continue à faire porter la charge du lumpenprolétariat sur le dos du prolétariat, des travailleurs, en refusant une telle idée, par pure idéologie et non par réflexion; c'est-à-dire sur son électorat aussi...

   Bref, on voit que quand on agit non pas par le cerveau mais par le ventre (les passions, l'irréfléchi, l'instinctif) on va jusqu'à l'encontre des intérêts de son propre électorat; le plus marrant étant que cet électorat va malgré tout voter pour ceux-là mêmes qui sont censés les défendre... «C'est pas du loup qu'il faut que le mouton aie peur mais bien du berger qui va l'égorger un jour ou l'autre»!

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Utile, la Prison?

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

   Je pense nécessaire de présenter ici une brochure gratuite au format PDF que je viens de mettre à jour ce 25/02/2021 concernant l'inutilité de la Prison et de toute notion de "peine". Quand on est adulte ou même adolescent, l'époque du "tu n'as pas été sage, allez, au coin!" est révolue.

   Mais, comme indiqué en fin de brochure, pas question de se la jouer mode goulag communiste non plus.

   La voici:

   J'ajouterai que vouloir repenser la prison, donc repenser voire annihiler la notion de "peine", pour la remplacer par la réinsertion nécessite (et c'est sans doute pourquoi nos législateurs se gardent bien de le faire) de repenser l'échelle des valeurs globale de nos sociétés: qu'est-ce qui intègre vraiment?

   Comme écrit en fin de brochure, certains ne jurent que par l'intégration par le sport; d'autres par les arts; d'autres enfin par le travail.

   À propos de ce dernier item, emblématique des autres, tout le monde peut se rendre compte que le travail n'est pas un facteur d'intégration, c'est-à-dire d'autosatisfaction. D'abord parce qu'on ne reproche pas au rentier de gagner son argent sans rien faire, alors qu'on le reprochera à l'allocataire social. On ne le reproche pas au rentier car les anciennes générations ont appris, à tort, à respecter le costard-cravate. À tort car même les mafieux sont habillés en costard-cravate: l'habit ne fait pas le moine. On le reproche à l'allocataire social d'abord car il est mal habillé, ensuite car on sent qu'il a quelque chose de plus que nous travailleur: sa liberté!

   Ce qui intègre vraiment dans nos sociétés, tant capitalistes que communistes (les deux seuls modèles à se partager le monde), sont les avantages tirés de son activité, et non cette activité en elle-même. Avantages qui peuvent être dans le communisme des accès à des privilèges (voyages à l'étranger, accès à des produits occidentaux, etc.), dans le capitalisme l'argent.

   Donc, on le voit, et la majorité des "crimes" tournant autour de l'accaparement "illégal" de ces avantages, repenser et remplacer la prison par quelque chose de plus utile (rendre heureux) nécessite de repenser nos modèles sociaux tant en communisme qu'en capitalisme.

   On peut ajouter que prison et peine de mort sont inadéquates et non-efficaces car malgré qu'elles existent là où elles existent, il se passe ce qu'il se passe!

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