Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Du Nucléaire et des énergies douces

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

Du Nucléaire et des énergies douces

   Si à l'époque de la science-fiction on pouvait l'ignorer, même après Hiroshima et Nagasaki (usage militaire), on ne peut désormais plus ignorer les dangers représentés pour les humains (tant que pour l'environnement) par l'usage même civil du nucléaire à fission atomique (radioactif donc) pour la production d'électricité.

   Tout d'abord il faut savoir qu'une centrale nucléaire est faite pour ne durer que vingt ans maximum, au-delà il est trop dangereux de la maintenir en fonction car son réacteur par l'effet des rayonnements sera trop fissuré, laissant échapper la radioactivité sous une forme sournoise puisqu'il ne s'agit pas d'un "nuage" à proprement parler, mais bien d'air, d'atmosphère, devenue radioactive et se répandant selon le vent.

   C'est l'explication qui était donnée en 1990 par un responsable des visites; la même qu'en 1980; et aussi par le magazine scientifique Science & Vie.

   Ce qui explique qu'à la grande période de développement de l'industrie nucléaire en Belgique, on construisait une nouvelle centrale tous les dix à quinze ans.

   Ce qui implique aussi que oui, rouvrir des centrales nucléaires construites il y a 50 ans d'ici est dangereux.

   Vient ensuite un autre problème: la gestion impossible des déchets radioactifs qu'on ne peut que mettre sous le tapis (en sous-sol) et qui restent dangereux pendant plus de cent-mille ans.

   Si donc des élus belges (ou français) défendent «le progrès et la nécessité que représentent la fission nucléaire», autant qu'ils cessent alors de vouloir lutter contre le tabagisme, car le tabac (plante médicinale amérindienne) a un certain bénéfice-risque positif qu'on ne peut plus nier!

   Preuve que les politiciens qui ne jurent que par l'Uranium et le Plutonium le font par idéologie et non par raisonnement scientifique et ce avec un désintérêt total sur le sort de l'Humanité à long terme.

   Pour la Belgique, il s'agit d'un pur positionnement idéologique anti-gauche, anti-PS (qui est contre le nucléaire et les "énergies fossiles") de la part d'un MR (droite libérale et libertarienne belge) qui donc se positionne en réaction pour le nucléaire.

   Évidemment, et le débat étant venu de là, si on ne peut être pour le Nucléaire à Fission (contrairement au parti écologiste belge), on ne peut pas non plus défendre raisonnablement l'usage du gaz ou du pétrole dans des centrales thermiques.

   Néanmoins, soyons clairs, le problème ne sont pas les Centrales Thermiques mais bien leur carburant utilisé. Ce qui pose problème est l'usage de gaz, de pétrole, et de déchets ménagers.

   Car si les énergies "douces" font rêver, les "renouvelables" comme on dit, on ne peut nier qu'en Belgique il n'y a pas assez de jours d'ensoleillement et que le vent est soit trop faible, soit trop fort, que pour permettre une alimentation stable en électricité. Mais, heureusement, la Belgique n'est pas seule sur Terre, et puisque nous acceptons si bien de dépendre de l'étranger pour l'Uranium, le gaz, le pétrole, on peut bien parier sur de nouvelles sources énergétiques provenant de l'étranger aussi et produites en ces pays de manière "verte".

   Je veux parler ici de "l'Hydrogène vert", popularisé dans l'idée de la fusion nucléaire mais dont on oublie souvent qu'il s'agit aussi d'un gaz combustible!

   Or donc, prenant en compte l'ensemble des bénéfices-risques, il est à la fois moins cher pour le consommateur final et moins risqué pour l'humanité de transformer (de simples aménagements techniques le permettent) nos Centrales Thermiques actuelles en Centrales Thermiques à Hydrogène que de refaire fonctionner au motif de «l'urgence» des centrales à fission vieilles de 50 ans ou de vouloir se lancer dans un grand plan de construction de Centrale à Fusion...

Voir les commentaires